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CHAQUE ENFANT COMPTE: La Réconciliation par l’Éducation

Mercredi le 30 septembre, les membres du personnel du Collège et les élèves de 4e secondaire portent un chandail de couleur orange afin de promouvoir la sensibilisation aux cultures autochtones et ce que les anciens élèves des pensionnats résidentiels ont vécu. ⠀

Au Collège de l’Ouest de l’Île, tous les élèves de 4e secondaire lisent The Marrow Thieves de l’écrivaine métisse canadienne Cherie Dimaline, dans leur classe d’anglais langue d’enseignement. Ils découvrent des aspects de la vie des Autochtones au Canada et discutent des conséquences des pensionnats autochtones en lisant ce roman pour jeunes adultes.  En histoire de 4e secondaire, tous les élèves étudient les missions catholiques et protestantes qui avaient pour but d’évangéliser ou de convertir au christianisme les peuples autochtones du Canada et les communautés inuites du Grand Nord. Ils découvrent les pensionnats autochtones et l’objectif d’assimilation des jeunes autochtones par le gouvernement canadien.  Les élèves de ces pensionnats ont été séparés de leurs frères et sœurs, leurs cheveux ont été coupés, leurs vêtements ont été confisqués et on leur a donné des noms européens ou des numéros d’identification. Une journée scolaire type commençait par des cours de toutes sortes y compris la religion; l’après-midi était consacré au travail manuel.  Les élèves autochtones étaient contraints de rester dans les écoles durant l’été et d’y travailler.

Qu’étaient les pensionnats autochtones?

  • Le premier pensionnat, l’Institut Mohawk, a ouvert ses portes en 1831. Les derniers pensionnats ont fermé leurs portes en 1996.
  • Pendant plus de 165 ans, les enfants autochtones ont été arrachés à leurs parents, à leur culture, à leurs traditions et à leurs communautés afin de vivre dans les pensionnats.
  • Les parents autochtones ne pouvaient pas garder leurs enfants à la maison s’ils le souhaitaient. S’ils n’envoyaient pas leurs enfants au pensionnat, ils risquaient d’être arrêtés et les enfants y étaient envoyés de force.
  • Sept générations d’enfants autochtones ont ainsi été enlevés à leur famille et ont perdu le lien avec leur culture, leur langue et leur identité.
  • La violence, sous toutes ses formes, était fréquente dans ces pensionnats.
  • Dans le cadre de la Commission de vérité et réconciliation, on a rapporté 3 200 décès dans les pensionnats.
  • Les effets dévastateurs des pensionnats se font encore sentir dans les familles et les communautés.

La Journée du chandail orange est née de l’expérience vécue par Phyllis (Jack) Webstad et du courage requis pour partager son histoire. En 1973, alors qu’elle n’avait que six ans, Phyllis a été envoyée au pensionnat St. Joseph’s Mission, à Williams Lake, en Colombie-Britannique. Phyllis a choisi de porter une blouse couleur orange vif pour son premier jour d’école. Quand elle est arrivée au pensionnat, les responsables lui ont confisqué tous ses vêtements, y compris la blouse orange! Elle ne l’a jamais revue.

La couleur orange lui a toujours rappelé à quel point ses sentiments n’avaient pas d’importance; que personne ne s’en souciait; et comment elle avait l’impression qu’elle ne valait rien au pensionnat. Lorsque Phyllis avait presque quatorze ans et était en 8e année, son fils Jeremy est né. Comme sa grand-mère et sa mère avaient fréquenté toutes deux des pensionnats, Phyllis n’avait jamais appris d’elles «ce à quoi ressemblait le rôle d’un parent».

L’expérience de Phyllis au pensionnat l’a inspirée. En 2013, elle a organisé la Journée du chandail orange – une journée pour réfléchir et faire connaître les pensionnats et pour se rappeler que chaque enfant compte. Chaque enfant qui a fréquenté un pensionnat comptait – ainsi que les enfants qui ne sont jamais revenus à la maison.

Eux aussi comptaient.